Salle à manger

Invité

Piline qui venait de finir son entrainement, héra au milieu du chateau pour trouver un endrois ou manger, elle finit par trouver dans les quartiers des écuyers une porte qui souvrit sur une grande pièces pleines de tables et de bancs, avec dans le fond plusieurs armoires. Elle traversa donc la pièce en essayant de ne pas troubler le silence qui y régnait. En voyant l'état elle se dit que pas grand monde devait y venir. Elle s'approcha des placards et ouvrit doucement un battant, laissant un grincement résoner, elle se pencha vers l'interieur et sourit en voyant que même si se lieu était désert, il y avait des personnes pour laisser aux écuyers de quoi manger. Elle attrapa une miche de pain et le premier fruit qui se présenta a elle, puis se dirigea vers le poste de garde.

Sergent d'Arme Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 21/06/2006

Shera avait pris un peu l'air en sortant du bureau du Capitaine Malbec. Voilà, il ne lui restait plus qu'à prêter le serment pour valider sa réintégration. Tout cela s'était passé si vite !
Elle avait encore oublié de manger de toute la journée, et la promenade avec le commandeur Shantti lui avait donné faim. Elle regagnait sa santé petit à petit ... mais elle se fatiguait vite ; cela l'embêtait beaucoup.

Elle entra dans la grande salle ... quand elle vit les hauts plafonds, elle eût envie de crier pour mesurer l'écho du cri ; mais elle se retint. Elle se servit une bonne assiette de soupe et ce qui l'accompagnait, ainsi qu'un petit pain et quelques fruits.

Elle était toute seule dans cette grande salle vide ... c'était un peu glauque. Elle regarda autour d'elle et un sourire lui vint au visage. Puisqu'il n'y avait personne ... Elle se pencha en arrière du banc, finit sa bouche, prit une grande inspiration et cria de bon coeur :

LIBERTADDDDDDDDDDD ...

Elle éclata de rire, et continua son repas en tête à tête avec les fantômes.

Le long couloir qui menait au réfectoire était seulement éclairé par quelques flambeaux dont la fumée noirâtre lèchait la voute cintrée. Les pas de la chancelière résonnaient dans le silence du soir tombant.

Les quelques heures qu'elles venaient de passer à parcourir les ouvrages de la bibliothèque avaient ouvert l'apétit naturel de la curiosité de son esprit, mais bien plus encore affamé son estomac.
Il était extrèmement rare qu'elle se rende en ces lieux, préférant d'ordinaire passer directement par les cuisines et se servir sur un large tranchoir, ce qui lui permettait de se retirer dans son bureau et de se plonger dans ses textes et ses écrits.

Perdue dans ses pensées, ce n'est que l'écho d'un cri soudainement lancé et provenant du tréfonds de ces lieux qui lui fit redresser la tête.

...LIBERTADDDD...BERTADDD..BERTADD..BERTAD..

Un rire ensuite, et puis plus rien.

La porte du réfectoire était ouverte, seule se détachait dans l'ombre du couloir un rai de lumière provenant de la pièce.

Elle entre. Ses pas, ralentis par la surprise de ce cri, suspendus un instant dans l'attente d'un écho à la déclamation, ne résonnent plus sur le sol de pierre sèche.

Devant elle, lui tournant le dos, la silouhette d'une femme, attablée devant ce qui semble être un repas chaud. La fumée qui s'échappe en volutes spasmodiques laisse parvenir aux narines de la chancelière l'odeur d'un brouet consistant.

Un pas de plus dans la pièce, elle est à présent à quelques pieds de l'écuyer qui se tient là. La tenue, la dague au côté, la longue chevelure ne laissent que peu de doute à la chancelière. Elle allait enfin faire connaissance avec Shera.... Shera la Bohémienne...

Bonsoir écuyère...
Si vous mettez autant d'énergie à l'entrainement que celle que vous venez de déployer pour exprimer ce ... sentiment qui semble vous animer, je gage que vous allez en surprendre plus d'un !!! ...

Elle sourit et laisse à l'écuyère le temps de ne pas s'étouffer avec son quignon de pain et son brouet.

Sergent d'Arme Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 21/06/2006

Shera mangeait avec appétit, lorsqu'elle entendit des pas derrière elle ... toujours sur ses gardes, elle descendit sa main gauche sur sa ceinture, près des dagues, attendant que la personne se rapproche.

Elle se retourna alors d'un coup, bousculant le banc qui chuta lourdement à terre. Regardant la tenue de la femme qui se présentait à elle, elle bafouilla puis reprit désignant les écussons :

Ohhhh ... veuillez m'excusez je ... je finissais mon repas ... je suis contente d'être de retour ici ... et je n'ai pas pu contenir ma joie ! J'espère ne rien avoir déclenché de fâcheux ... je pensais que ça resterait dans la pièce ... et comme les couloirs sont relativement vides. Enfin veuillez m'excuser si je vous ai importuné.

Mais puisque vous êtes là, asseyez vous ... vous prendrez bien un verre ... je vous en prie ! Je suis contente de rencontrer la nouvelle chancelière. Je ne vous avais encore jamais croisé en ces lieux ... ah si j'ai du vous apercevoir aux festivités d'Aristote !

Je peux vous poser une question ? Comment se fait il qu'une si jolie femme que vous, s'engage dans un ordre de Chevalerie ? Et avec des responsabilités aussi lourdes ?

Shera espérait ne pas avoir été trop indiscrète, mais il fallait bien qu'elle fasse connaissance avec les gens de l'ordre. Et il vrai, qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec elle. Autant profiter de l'occasion donnée, et cette dernière avait un air très doux et très gentil. Shera se sentait bien ici, elle était un peu comme chez elle ... Elle repensa aux paroles du commandeur Shantti : "le printemps et le retour des hirondelles ..."

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 22/02/2007

Le page avait reçu des instructions du maréchal avant que ce dernier se rende à l'ambassade pour y accueillir le Comte Gabriel de Menton et entamer des negociations géopolitiques auxquelles le pauvre petit page n'y comprendrait sans doute rien.
Il devait se rendre au refectoire et convoquer l'écuyère shera la bohémienne dans le bureau du Maréchal pour quand celui-ci reviendrait de sa réunion.

Il entra et demanda à la jeune femme:

Ecuyere Shera? Vous êtes demandé au bureau du Maréchal Lord DMS immédiatement. Il vous rejoindra dès qu'il auyra fini sa reunion de travail à l'ambassade. Il ma dit de vous faire patienter dans le vestibule.

Le banc se trouvait à présent à ses pieds, les quatre fers en l'air, inerte, et avait un peu de cet état de désemparement devant lequel on se trouve parfois.
Levant les yeux et un regard amusé sur la jeune et vive écuyère, elle ne put s'empêcher de sourire. Elle n'avait pas même sursauté, pas même tenté de parer un coup qu'elle aurait pu lui porter.

non seulement vous avez de la voix, mais en plus vous avez des réflexes. Si vous êtes heureuse d'être ici, sachez que c'est ce qui importe en premier lieu. Cela signifie que vous savez pourquoi vous êtes là et que vous en acceptez les contraintes... Ce n'est déjà pas si mal...

Elle s'installa en face de l'écuyère, et la fixa un instant du regard; rien de bien précis, juste une attention un peu plus particulière.
Le bois de la longue table, lustré par des années de coudées franches et qu'on devinait bruyantes et joyeusement attablées, avait la blondeur du chêne et chaque veine se perdait en des sillons multiples.
L'écuelle qu'elle ramenait devant elle avait glissé en renâclant sur un noeud rebelle et sombre.

Je suis heureuse de vous rencontrer également, je m'apprêtais justement à me rendre chez le capitaine Malbec pour qu'il me transmette le nom des nouveaux venus... * un temps d'arrêt, sourire * ... ou revenus.
Nous devrions être en mesure de vous faire prêter serment sous peu, écuyère Shera.

Le verre d'étain avait été rempli avec un peu de vivacité par l'écuyère, une sorte d'empressement qui cachait l'embarras visible de sa réaction. La chancelière but une gorgée et s'arrêta net à l'évocation des festivités d'Aristote. Les quelques souvenirs qu'elle en gardait s'égaraient dans sa mémoire et y revenaient parfois, un peu à la fortune du pot...

... inutile de tourner autour du pot... j'ai payé quelques pots cassés lors de ces festivités mais en ai été récompensée. Par contre je ne vous ai qu'entre-aperçue en effet ... j'ai été... incommodée... une indigestion de pot-au-feu ... sans doute...

Elle ne put s'empêcher de froncer les sourcils à cette évocation, mais reporta son attention sur la question que venait de lui poser l'écuyère.
*décidément, cette jeune femme ne s'embarrasse pas de faux-semblants, c'est appréciable mais ...*

Ah ... mon engagement au sein de cet ordre ... oui ... je suis ici parce q...

Citation :: Ecuyere Shera? Vous êtes demandé au bureau du Maréchal Lord DMS immédiatement. Il vous rejoindra dès qu'il auyra fini sa reunion de travail à l'ambassade. Il ma dit de vous faire patienter dans le vestibule.

Se retournant elle avise le page qui s'est faufilé entre deux battements de porte, et laisse Shera prendre le pas de celui-ci, sans omettre de lui lancer une dernière petite remarque au vol :

Je vous laisse vous rendre dans le bureau du maréchal.
Mais ... auparavant ... n'oubliez pas de remettre en place ce banc qui ne vous a rien fait ... *sourire amusé*

Sergent d'Arme Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 21/06/2006

Shera retint un sourire à l'expression de visage de la chancelière quand elle lui parla des festivtés. Mais elle s'en passa bien ; quand on est bohémienne on évite de rajouter tout élément qui pourrait faire mauvaise impression.

Elle observait avec soin les attitudes et gestes de la Chancelière, qui semblait bien assurée, et vida son verre à petite égorgée en écoutant les paroles de cette dernière.

Citation :: non seulement vous avez de la voix, mais en plus vous avez des réflexes. Si vous êtes heureuse d'être ici, sachez que c'est ce qui importe en premier lieu. Cela signifie que vous savez pourquoi vous êtes là et que vous en acceptez les contraintes... Ce n'est déjà pas si mal...!

Elle hocha la tête, retenant cette fois-ci un fou rire ... accepter les contraintes ?! Bah voyons ! Apparemment, elle avait une bonne réputation en ces murs ; mieux valait la conserver .

Mais c'est au moment qui éveillait le plus sa curiosité que le page Hundeutroy fit son entrée. Elle lui jeta un regard noir, même s'il n'y était pour rien le pauvre. Elle se retourna vivement et pesta intérieurement.

Oui, oui, j'arrive ... de ce pas ... ça tombe bien, il me faut m'entretenir avec ... Vous pouvez y aller Messire, je ne me perdrais pas dans les couloirs vous savez !

A vrai dire, le page n'avait pas l'air très dégourdi. Elle revint vers la table, avala une dernière cuillère de son repas, et un peu gênée replaça le banc. Elle adressa un sourire à la Chancelière, et rongée par la curiosité ajouta :

Vous disiez ? vous êtes ici parce que ? ce n'est pas le temps d'une phrase qui me fera rater grand chose ... nous ne sommes pas en temps de guerre

Nous ne sommes pas en temps de guère en effet ... mais je gage que ce dont le Maréchal Lord DMS doit vous entretenir est plus important que ce qui fait les raisons de ma présence ici.

Je vous recommande de hâter le pas ... écuyère Shera ...

Sergent d'Arme Nombre de messages : 242 Date d'inscription : 21/06/2006

Shera plongea son regard noir dans celui très clair de la Chancelière. Tient, tient ... une résistance ... quelle pouvait en être la raison et le fin mot ? Très intéressant tout ça. Il faudrait reprendre cette conversation au plus vite ; la bohémienne n'était pas très patiente, et elle était tenace quand elle souhaitait savoir quelque chose.

Bien Chancelière, j'y vais de ce pas ... mais vous ne pourrez pas m'éviter longtemps entre ces murs . Je vous souhaite donc une bonne soirée, et à bientôt ...

Invité

Piline avec toujours sa fiche médicale sous le bras, entra et s'approcha des cuisines dans le fond, attirée par l'odeur de la viande qui grille.

Elle prit 4 miches de pains et 3 fruits qu'elle fourra dans son sac pour avoir a manger pendant le reste de son tour de garde, puis entrant dans les cuisine en se cachant elle embarqua en courant une assiete de viande et un pichet de bière, se faisant surprendre, elle vit une grosse mégère arriver en courant et en lui criant dessus.

Merci beaucoup pour se repas et à plus tard!

Et profitant de son entrainement et de sa rapiditée a la course elle disparu, loin de la femme, avec toujours sa fiche médicale sous le bras, son sac sur le dos, et son assiete et son pichet a la main.

Pressée comme elle était de se soustraire à la colère de cuisinière, Piline sortit en courant de la salle à manger... salle dans laquelle le capitaine aurait souhaité entrer pour se sustenter.

Hola Ecuyère, je vois que la garde vous donne grand faim et moultes vitesse dans les jambes. Si je ne vous connaissais pas, je jurerais que vous tenter d'échapper à un assaillant auquel vous auriez chaparder...

Allons voyons ! Quelques miches de pain et fruits, ainsi que..... une bonne tranche de lard ...qui doit dater du Baron Cochon et de la bière.

Et quel est ce feuillet que vous tenez serrer contre vous ?

Invité

Piline se stoppa net, à 1 cm prêt de tomber sur le capitaine, elle sourit à celui ci, avant de voir que la moitié du pichet de bière s'étalait désormais sur ses vêtements.

Je me rendais à votre bureau, raison pour laquelle je courais à toute vitesse... Chaparder? moi jamais, j'ai emprunté à manger, et puis cette endroit est bien fait pour nous nourrir, alors je ne voit pas pourquoi je n'y aurais pas prit a manger...

Piline lui mit la feuille dans les mains et entendant des pas lourd elle du se contorsionner pour réussir a passer par la porte à cause du capitaine qui y était déjà.

Bon ben le poste de garde m'attends je ne peut rester ici, nous risquerions de ne pas voir l'arrivée de personnes, qu'elle soient les bienvenues ici ou pas...

Elle reparti à toute vitesse en espérant que vu que la vieille grincheuse n’avait pas eu le temps de la voir, elle ne prenne pas le capitaine pour le voleur.

Piline avait à peine disparue dans les dédales des couloirs froids et humides que la "vieille grincheuse" des cuisines sortie avec un grand couteau apte à découper un jarret de boeuf d'un coup...

Hola Dame Gironde ! Que vous arrive-t-il ? Auiez-vous trouver le Sans-Nom hanter vos quartiers, que je vous croise avec un regard noir ce jour ?

S'en suivit un déversement d'injures que Malbec, peu habitué à se langage, non pour les mots choisis mais pour le dialecte usité, ne comprit pas. Ses yeux roulaient comme des billes au fond de leurs orbites. Alors, Dame Gironde continua en langue plus commune.

C'est qu'un vil être malfaisant est venu se servir en MA cuisine. L'avez-vous vu Capitaine ce #à[&*£¤§ç^## ?

Il... Il est sûrement... Elle... Cette ombre que j'ai vu s'enfuir sur les murs et plafonds du couloir en direction des oubliettes. Il m'est avis que vous lui couperez la retraite en guettant par le "raccourcis des douves".

Humm ! Grumpf..... Grumpf..... Grumpf..... Grumpf.....

Voilà les seules paroles intelligibles que Malbec pu entendre quand la Dame Gironde s'éloignait dans les couloirs.

(à noter que notre cuisinière n'est pas d'une province anglo-françoise inexistante, mais que c'est bien son nom et qu'elle "soutient les arguments qu'elle avance". Chacun s'imaginera donc aisément une cuisinière bonne vivante et prête à défendre bec et ongles son antre et son âtre...)

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 20/04/2007

Après une course effrénée dans tous les couloirs du château, Dame Gironde revînt dans sa cuisine en pestant et vociférant contre tous les chenapants du monde.

Encatané de nom d'un ver à boyaux ! Si je trouve cet espèce de page, j'en fait du boudin de qualité pure goret.

Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 18/04/2007

croyant, se rendre a la biblihotèque arriva dans la salle a manger voyant quelque personne en train de manger n'ayant pas manger depuis une journée commanda 1 miche de pain et 1 poisson qui mangea avec appétit.

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 20/04/2007

Alors que Romainlemarqui mordait à plein dent dans sa miche et sa poiscaille, il ne sut pas si une arête ne venait pas de se ficher dans sa gorge.

Non à la réflexion, c'était à l'extérieur que cela le piquait. Une fourchette qui ressemblait bien à une fourche venait de lui gratter la gorge. Les yeux de Dame Gironde roulaient comme des billes et son regard se mêla à celui du jeune homme.

Ha ! Ha! Que voilà une Pomme d'Adam inconnue. Et qui se nourrit de nos prévisions sans en avoir demander l'usage.

Qui est tu pour oser de goinfrer de cette carpe sans capre ?

Elle abaissa sa tête pour se retrouver à niveau du nez du malheureux. Point de capre en effet, mais Dame Gironde avait vraisemblablement manger la peau de la carpe agrémentée de bulbes d'oignons crus.

Personne n'avait prévenu le jeune homme... un oubli, une erreur, un rite ?
Le fait est que la longue fourchette caressait le gosier tendre et rose, et Dame Gironde, toujours comme en transe après avoir chiquer son oignon, n'attendait que des explications.

Commandeur Nombre de messages : 630 Age : 43 Date d'inscription : 02/06/2006

Lord alerté par le bruit qui émanait de la cuisine décida d'en pousser les lourdes portes. La nouvelle cuisinière Dame Gironde était plus terrifiante à elle seule qu'une armée d'ottomans sanguinaires. Qu'importe le pauvre hère qui en subissait les foudres en ce oment même mais il valait mieux pour lui qu'il choisisse la cigüe plutôt que de finir embroché comme un poulet ou simplement face à l'haleine cauchemardesque de la Gironde!
Un subtil mélange de fenec rance, de rats morts et de piquette bouchonnée.... Rien qu'à se rappeler cette odeur Lord en eut la nausée. Il eût un haut le coeur prononcé et il se retint à une des tables du refectoire...

La cigüe définitivement la cigüe se dit Lord en pensant qu'il fallait generaliser la distribution d'une petite fiole à chacun des membres de l'Ordo.

Après avoir pris une dernière bouffée d'air frais, le maréchal se dirigea vers le fond de la pièce ou l'imposante silhouette de Dame Gironde semblait masquer celle, frêle d'un infortuné affamé....

Il s'approcha encore de quelques pas et cru reconnaitre un des nouveaux pages qu'il avait aperçu au poste de garde il y a quelques temps. Il était en proie à une peur non feinte et menacé d'une pique à viande sous la jugulaire, pique tenu d'une main ferme et assurée par Dame Gironde qui bouillonait sur place. Lord intervint.

Ola la Gironde!! Que fais tu là à terroriser une de nos nouvelles recrues!! Pose donc cette arme et explique moi les raisons de ce courroux! Je suis sûr que ce pauvre page...

Euh quel est votre nom déjà?

Romainlemarqui? Ah c'est bien cela.

Je suis sûr que notre page raomainlemarqui ne cherchait pas à mal et nous fournira sans peine une explication s'il avait commis quelquechose de répréhensible n'est ce pas page?

Lord tachait de paraitre fort et sûr de lui comme à l'accoutumée mais il fallait être honnête, il aurait préféré être entouré de bandits sans scrupules ou d'anglois féroces de toute part plutôt que d'affronter la terrible cuisinière...

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 20/04/2007

Cela faisait la deuxième fois de la journée qu’un des Shantti se mettait en travers de son passage et de sa douce façon de prendre les pages sous son aile protectrice. Le sang vint affluer vers son cerveau et les tempes gonflèrent sous le flux du liquide… Des idées de meurtres lui traversèrent l’esprit, mais elle les réprima avec une molle vigueur, d’autres venaient de fracasser l’espace entre ces tempes.

Elle avait, depuis qu’elle avait croisé le beau Lord, le torse nu dégoulinant d’effort, un faible pour cette homme dont les muscles saillants n’avaient d’égal que ses colères cinglantes.
Juste une amourette fugace eut suffit à son bonheur de femme mûre (presque blette quand même). Mais à quoi bon. Avec sa patte folle, elle n’aurait pas pu l’attraper et il aurait pu se soustraire à son étreinte. Alors que ses massives épaules se dégageaient vers l’arrière, comme pour mettre en valeurs ses avantages, Dame Gironde tenta un sourire édenté vers le Maréchal.

Maréchal, je ne voudrais pas que vous vous mépreniez, mais il me semble que ce page est celui qui s’est servi de mes miches… Et vous vous doutez bien que l’on ne met la main dessus sans ma permission !

Que pensais le Maréchal en ce moment ? Et le malheureux Romainlemarqui ?

Quant à la tendre Dame Gironde, elle avait desserré sa main autour de la pique à viande. Le métal froid s’était éloigné de la gorge du jeune page et se dernier devait être quitte pour une belle peur. Après avoir affronté
Dame Gironde, il ne tremblerait plus face aux adversaires fussent-ils mille et ottomans chevauchant vers lui.

Commandeur Nombre de messages : 630 Age : 43 Date d'inscription : 02/06/2006

Lord eût tôt fait de comprendre les allusions triviales de la bougresse et il en eût une grimace de dégoût. Une terrible image venait de lui traverser la tête, il cru vomir...Et cette haleine... Aristote fais quelquechose par pitié!
Restant poli il interpella la mégère en inclinant la tête vers le bas, le bras en avant comme pour stopper les effluves nauséabondes qui s'echappaient de la bouche édentée de dame Gironde, mais pas seulement lui sembla t'il, en effet il cru percevoir une odeur âcre provenant de son corsage. Quelle horreur!

Par pitié dame Gironde, restez ou vous êtes... Je crois que votre penchant pour la boisson vous fait divaguer à moins qu'à force de trop vous nicher dans vos torchons(HRP: attention contepêtrie!)..sales vous en perdiez le sens des réalités?

Je crois qu'il vous manque quelqu'un pour vous épauler dans votre tâche... Euh à propose de tâche d'ailleurs quelle est cette étrange auréole sur votre tunique? Ca suinte dirait-on... Là sous vos euh..miches...

En fait de miches il s'agissait plutôt de moche là, mais n'est pas la question et quel exemple pour le jeune écuyer qui semble encore terrorisé et sans voix!

Notre infortuné Maréchal sortit son inséparable flasque d'aquavit, inspira profondement les essences alcoliques qui s'en échappaient après qu'il ait ouvert le bouchon et au lieu de le saoûler comme il en avait l'habitude il ressenti une étrange sensation de bien être, enfin une odeur fraîche lui chatouillait les nasaux.
Plus d'une fois il cru s'évanouir face aux pestilences de l'ogresse mais il se rappela l'odeur des cadavres sur le champ de bataille, il y trouva un étrange similitude d'ailleurs et cela l'aida à tenir.

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 20/04/2007

La pire des choses à faire à une femme est de la ridiculiser en public.

Heureusement pour Lord, le public, Romainlemarqui en l'occurence n'avait dit mot comme pétrifié. Une méduse ! Il avait du croiser le regard d'une méduse, comme les histoires anciennes le racontaient. C'était là la seule explication.

La cuisinière au lieu de se jetter sur Lord (de colère bien-sûr), s'empourpra comme une jeune donzelle qui aurait eu à subir son premier rendez-vous galant. Elle ne voyait que gentillesse dans les paroles du Maréchal et buvait littéralement chacune d'elle.

* Ho ! Il a osé regarder mes douces rondeurs et mes formes exquises ! Décidement, il sait parler aux femmes mon Nordique ! *

Se reprenant un peu, luttant contre le feu qui la rongeait de l'intérieur, elle confirma du chef.

Effectivement, je ne peux m'égarer !!!

Si vous voulez me donner un coup de main, ce sera pas de refus ! J'ai un goret à attraper dans l'enclos dehors. Pour y aller, j'ai toujours peur d'y faire mauvaise rencontre. En plus, le sol y est glissant...

Commandeur Nombre de messages : 630 Age : 43 Date d'inscription : 02/06/2006

Lord frissonna d'horreur à l'idée d'aller taquiner le goret dans un enclos avec la Gironde. Seul avec ce quintal ambulant et dans un endroit fermé, cela n'était tout simplement pas concevable et raisonablement pas viable pour son odorat développé... Il essaya de la repousser verbalement.

La Grironde, je suis navré de na pas pouvoir vous aider d'avantage mais du travail m'attend à mon bureau et en ce qui me concerne.. hum hum je ne suis pas amateur de truies. J'aime le raffinement et préfère l'odeur du sang à celle de la soue!
Mais ne comptez pas sur moi pour égorger une poularde pour autant! Je préfère égorger de l'enemmi bien gras et bien portant si vous voyez ce que je veux dire...

Maintenant excusez-moi je vous laisse. Et faites moi le plaisir de mieux récurer vos marmitons, un page m'a affirmé y avoir vu rats et cafards y élir domicile récemment.

Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 26/05/2007

Rêveur, le poneys halfinger d'Eddo s'ennuyait. Il semblait que son maître ne soit pas en déplacement et cela ne génait franchement pas Rêveur. Depuis un an qu'il avait était vendu à Eddo Rêveur n'avait franchement pas de temps pour lui!!! Une honte, un cheval qui doit obeir à son maître!!! Pire un poney! Pire LUI!!! On croit rêver.

Donc vu que son maître avait très vite compris que l'idée de mettre sa noble personne en écurie était une mauvaise, très mauvaise idée. Rêveur avait droit de passage dans le château! Et il en profiter, enfin il essayait car se foutu crétin qui se voulait son maître n'arrêtait jamais de voyager!!!

Ainsi, vu qu'il avait quelques jours devant lui Rêveur décida de visiter avec son flaire légendaire (il était le seul poney connu qui savait retrouver une église, une mairie, et une auberge sans se tromper!!!!).

Et pour commencer autant se nourrir! Voilà donc notre noble destrier à la recherche de nourriture.un poney comme lui ne se nourrit pas de vile pitance comme tout un chacun! Non c'est pourquoi en suivant les effluves Rêveur s'acheminait de son pas équidient vers les cuisines!!!!

Une fois arrivé devant un problème se posa, il y avait une porte.
Le problème se résolut tout seul quand d'un bout de son museau il poussa celle-ci qui s'ouvrit! Merveille, personne et plein d'odeur!

Comme il se doit Rêveur commença donc à prendre part à son propre festin! Il gouta de tout, viande (pas bon) légumes (très bon) herbes diverses (c'est bête de mettre ça dans des pots faut les casser et ensuite c'est mélanger à des trucs qui se mange pas!!!) fruits (vraiment bon) et autres denrées qui trainaient.

Puis sans se soucier de rien il repartit vers le quartier des chevaliers, en effet là bas se trouvait un jardin bien beau ou dormir était un plaisir!

C’est une jeune femme tenaillée par la faim qui rentra dans le réfectoire ce midi là. Elle avait longuement hésitée avant d’en franchir les portes … la réputation de la tenancière courrait partout dans les couloirs. Les écuyers et les pages qu’elle avait rencontrée ne lui en parlait qu’à demie-mots, en lançant de furtif coup d’œil de gauche à droite.

Mais il n’y avait rien à faire, Branatole n’arrivait pas à faire taire son estomac ce midi là. Aussi alla t’elle prendre une écuelle et une cuillère de bois. Brana dédaigna les coutelas, non qu’elle ne les trouvas points à son goût … mais elle avait toujours avec elle celui que Guerlan lui avait offert … il y a tellement longtemps maintenant.

Une fois prête, la jeune femme poussa un profond soupir comme si elle rechignait à aller rejoindre la mégère en cuisine puis prit son courage à deux mains.

Hola dame Gironde … une écuyère vient vous demander grâce d’un peu de pitance afin d’avoir le cœur vaillant aux entraînements. L’on m’a dit que vous étiez sûrement la plus à même à contenter mon appétit … votre brouet étant le plus fameux du château.

Brana tentait vainement d’amadouer la terrible cuisinière à l’aide de compliments … et oubliant sciemment de mentionner qu’elle était la seule cuisinière de l’Ordo. Et était donc à ce titre la seule habilitée à pouvoir proposer brouet.

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 20/04/2007

La Gironde roula ses yeux globuleux au fond de ses orbites. Elle n'aimait pas se faire rouler dans la farine... bien que avec ses muscles tendus, les cheveux humides et le torse torride, le nordique devait pétrir...

Elle le laissa partir avec de profonds regrets. Peut être pourrait-elle jeté son dévoulu sur une autre créature ou se contenter d'un bon steack. Ses pensées erraient par delà les cuisines et elle s'endormit en ronronnant tels les mille serpents de la légende.

Elle rêvassait voyant non plus ni moins qu'un grand serpent lové au milieu de sa demeure cuisinesque. Il dévorait à qui mieux mieux, non pas les poulardes, volailles, chapons ou cochonnet, mais les fruits et légumes entreposés ici-bas.
Ce doux rêve se transforma en horribles cauchemar car, pour aider le Dragon (il y a toujours un Dragon dans une cuisine ) un être velu des pieds jusqu'en haut des cuisses, le torse bombé, une tête de Commandeur, surmontée de deux cornes courtes arriva également comme sorti d'un songe amoureux. Lorsqu'un bruit de sabots heurtant le sol se firent plus forts, Dame Gironde se réveilla et fondit dans sa mansarde.

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

Putentraille de carnissoire de gibaut de potence !

Où qu'il est cet enfant d'infirme qui a degluti mes beaux fruits ! Si je te mets la main dessus, je te transforme en viande de rôtisserie et je t'écartèle vif.

Sur ces bonnes paroles, toujours prêtes à amadouer le chalant, Dame Gironde entendit une voix qui semblait venir de la salle à manger. Elle entra une faisant voler en éclat la porte, les gonds et une partie du chambranle... Puis dévisageant la jeune femme qu'elle ne connaissait pas encore, comme prête à la gober toute crue, elle déblatera ses douces paroles :

Et en plus en voici qui me nargue après avoir toucher aux fruits et légumes que je réserve au Chapitre ! Y'en pas assez que de ma dépossédez de mes réserves ! Qu'attendez vous donc ?

Et puis qui vous êtes vous ?

Brana sursauta lorsque la porte vint rencontrer le mur à grand fracas. Décidément, c’était une manie dans cet ordre …. Ou une amie de Shanty.

Dans tous les cas, la rumeur ne l’avait pas trompée. Dame Gironde est réellement impressionnante. Ne se laissant pas démonter pour un sous, Branatole choisit posément une belle pêche avant de mordre dedans à belles dents.

Crunch ! Que votre accord. Crunch, crunch … je n’attendais que votre accord.

La jeune femme fini son morceau avant de reprendre.

Je suis Branatole, nouvelle arrivante …. Et ancienne de l’ordre tout de même.

Elle lui fit un grand sourire plein d'inocences avant de recroquer dans sa pêche, laissant couler un filet de jus le long de sa joue. Chose qu'elle s'empresse d'essuyer d'un revers de manche.

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