La pique (Précis RP sur l'utilisation de la pique)

Commandeur Nombre de messages : 630 Age : 43 Date d'inscription : 02/06/2006

Le Maréchal Lord DMS venir de terminer à l'instant son précis relatant forces et faiblesses d'une arme bien trop negligée par ses semblables et qui pourtant s'avèrait particulièrement redoutable... Une fois relié à l'aide du page Hundeutroy et d'une couverture en superbe cuir tanné et empreint du sceau de l'OSG, il rangea ce livre à la bibliothèque à côté des autres ouvrages rédigé par Alpi.

Citation :: La pique n'est pas le genre d'armes qui attise l'imagination des jeunes gens épris de hauts-faits martiaux et elle n'est guère aisée d'utilisation, mais sa simplicité et son efficacité lui ont valu le respect des tactiens et maréchaux d'armes.
Ces derniers l'estiment pour son honnêteté et son approche directe du combat et soutiennent qu'avec la rapière c'est la seule arme digne d'un gentilhomme.
Les premiers ont conscience de son potentiel stratégique et du fait qu'une phalange de piquiers peut résisterà pratiquement n'importe quel enemmi.

Si son maniement est simple, son histoire et ses origines sont riches. Elle est originaire d'Aragon dont les armées sont équipées d'armes d'hast depuis les jours des taifas. C'était il y a qulques siècles, à l'époque ou la cavalerie lourde était l'arme la plus crainte, la plus respectée et la reine de champs de batailles.
Après que les maréchaux eurent démontré qu'un corps d'armes de piquiers était capable non seulement de resister mais aussi de repousser une charge de chevaliers, la configuration des armées et leur approche de la guerre en furent changés à jamais.

La simplicité de la pique est trompeuse. Il s'agit après tout d'une simple branche de frêne mesurant entre 4,50m et 6m, épaisse de moins de deux pouces. Elle est terminée par une longueur d'acier en forme de dague longue de deux ou trois empans. Effilée sur les bords elle peut être utilisée de taille aussi bien que d'estoc.

C'est une arme encombrante et pas seulement sur le champ de bataille. Tenue horizontalement en marche, elle vibre de façon inconfortable dans la main de son porteur et menace de fouetter les cuisses de quiconque se trouverait à proximité.Tenu verticalement, elle se prend dans les branches du premier arbre venu. Elle est bien trop longue poiur être lancée avec précision ou pour être maniée pour parer, encore que certains experts y parviennent...

Mais la pique est l'arme démocratique par excellence. Elle met sur un pied d'égalité le paysan et son suzerain en armure. La clef de sa bonne utilisation réside dans la discipline. Un piquier isolé peut certes désarçonner un cavalier, avec un peu de chance et de talent, mais lorsqu'il est rejoint par une centane de ses camarades, formés en carré, piques baissés de sorte à dresser un mur d'acier entre l'enemmi et les archers placés derrière eux, il est invulnérable. En outre, la longueur de la pique permet à plusieurs rangs de soldats de baisser leurs armes en même temps. Plantant la hampe au sol, les premiers rangs s'agenouillent et brandissent leurs armes selon un angle d'environ vingt degrés pour présenter à l'adversaire un forêt de pointes brandies vers sa gorge.

Charger un carré de piquiers, à pied ou à cheval, relève d'avantage du suicide que de la démence. Les espadons et certaines armes comme les haches sont en mesure de briser cetaines piques mais pas toutes et la plupart des piquiers portent en outre une épée courte pour abattre quiconque parvient à se faufiler au milieu de la forêt de pointes!
Et les enemmis en armure, s'ils peuvent resister aux morsures de ces armes, sont suffisament lents pour faire des proies faciles pour les arcs et les arbalètes qui protègent généralement les flancs de la phalange/corps d'armes.
De plus, la pique n'est pas limitée à un rôle défensif. Des soldats bien entrainés et bien commandés peuvent lancer des charges contre des troupes plus lentes.
Bref la seule chose capable d'en remontrer à un carré de piquiers est un autre carré de piquiers!

Mais la pique n'est pas sans défaut.. Hélas!
Les soldats qui en sont équipés ont besoin d'espace pour manoeuvrer et de temps pour former les rangs. Parfois, quelque chose d'aussi mineur qu'un accident du terrain peut suffire à désorganioser un rang entier et à démanteler le corps d'armes. En outre ses flancs sont particulièrement vulnérables et doivent être protégés à tout prix.
S'il tombe dans une embuscade, est pris par surprise ou est attaqué par petits groupes, il en devient inutile. Les piques dépendent de la discipline et du nombre pour être efficaces et elles peinent à s'adapter aux fluctuations des champs de batailles ou de repousser les attaques provenant d'autre part que de leur front. Si un corps d'armes est capable de briser une charge, il est tout aussi vulnérable à une attaque bien planifiée sur plusieurs fronts. Une fois le carré entamé il se désagrège rapidement et la brêche s'élargit comme la bouche d'un maréchal lorsqu'il baille...