L' ARTILLERIE
C'est à la bataille de Crécy 1346 que les bombardes apparaissent pour la première fois sur le champ de bataille. Les premières attaques de ville par l'artillerie date de 1370. Depuis 1444 les frères Bureau (officier et maître d'artillerie de Charles VII) améliorent sans cesse les techniques et les matériels d'artillerie. . En 1453, à la bataille de Castillon, les Français alignent 300 pièces d'artillerie !
L'artillerie légère
Les couleuvrines, les serpentines et les bombardelles sont des armes portatives
La couleuvrine est au départ une pièce longue et fine, une sorte de gros mousquet enchaîné sur un affût et monté sur un chevalet en bois. Elle se charge par la bouche et tire des balles de plomb. On trouve les premières couleuvrines au siège d'Orléans en 1428. La couleuvrine augmente progressivement son poids et sa longueur et donc son calibre. Bientôt (sous Louis XI) la couleuvrine deviendra une pièce de gros calibre.
Notre XVe siècle se caractérise par une très grande variété d’armes à poudre : les nases, mortiers ou bombardes, veuglaires, serpentines, crapaudines, ribaudequins, couleuvrines.
L'artillerie lourde
Les mortiers et bombardes sont des armes lourdes montées sur châssis en bois. Elles se chargent par la bouche et , au début, tire des boulets de pierre. Ces projectiles éclatent au choc et ne font que peu de dégats sur les enceintes de château.
Les veuglaires et crapaudeaux se chargent par la culasse
L'évolution
Sur la charge de poudre on placera le projectile puis une étoupe pour tasser au fond. On allumera par une mèche qui passe au travers du fût. La quantité n'est pas toujours bien dosée, le diamètre du projectile pas toujours à la bonne dimension. Viendra ensuite la boite à feu, partie arrière détachable du fut dans laquelle on mettra la poudre. Les boulets de pierre seront cerclés de fer puis vers 1400 les boulets seront fabriqués en fonte.
Les frères bureau vont apporter les principales améliorations :
- la poudre grenée (plus régulière) permet une forte réduction de l’épaisseur des parois et donc du poids des pièces.
- Le boulet en fonte. Pour un même poids, le boulet de fer a un diamètre nettement plus petit que le boulet de pierre donnant un impact ( une pénétration) bien supérieur.
- Les dimensions des bouches à feu. On ne coule que des tubes destinés à lancer des boulets en fonte de 2, 4, 8, 16, 32 et 64 livres. ( les "sept calibres de France" ).
- amélioration des méthodes de fabrication (coulage d'une seule pièce)
- montage sur des affûts à roues de manière à améliorer leur mobilité
- pointage en azimut,
- apparition des tourillons maintenus par les flasques de l’affût et permettant un pointage aisé en site.
- Pour les pièces se chargeant par la bouche, on confectionne à l’avance des charges de poudre contenues dans des enveloppes de tissu que l’on appelle gargousses. (augmentation de la cadence de tir)